Safe & Green

Les Risques spécifiques au BIP

Les liquides cryogéniques sont des liquides ayant été refroidis à une température inférieure à leur point d’ébullition. Deux types de liquide cryogénique sont présents au BIP, tous deux issus de gaz inertes: l’azote liquide (point d’ébullition en conditions normales: 77K=-196°C) et l’hélium liquide (point d’ébullition en conditions normales: 4K=-269°C). Les risques encourus en leur présence sont:

  • Asphyxie, liée à l’évaporation: 1L d’azote liquide génère 696L de gaz.
  • Brûlures externes liées à des projections: il n’est pas rare qu’une surpression à la décongélation d’un tube entraine des projections. En l’absence de lunettes, de telles projections peuvent causer la perte d’un œil.
  • brûlures internes pulmonaires liées à une inhalation.

Comment prévenir ces risques?

  • Ne jamais entreposer de réservoir cryogénique dans une pièce non ventilée (exemple: chambre froide).
  • Ne jamais utiliser l’ascenseur en présence d’un réservoir cryogénique.
  • Entreposer les réservoirs cryogéniques dans des pièces équipées d’un détecteur d’oxygène.
  • Porter des équipements de protection individuelle adaptés: lunettes de protection, gants pour la cryogénie.
  • Être prudent (pour soi et les autres) lors des déplacements dans les couloirs.

Pour réaliser les expériences de spectrométries magnétiques utilisées au BIP, des aimants sont nécessaires pour générer un champ magnétique statique (i.e. non fluctuant). Deux types d’aimant sont utilisés:

  • Des électroaimants: les deux grosses bobines sont visibles et refroidies par eau en circuit fermé. Le champ magnétique est essentiellement confiné dans l’entrefer des aimants. Il n’est pas permanent. En fonctionnement standard, il atteint 0.3T et peut atteindre jusqu’à 1.5T pour les plus gros. Quatre aimants de ce type sont présents au BIP.
  • Des aimants supraconducteurs: les bobines sont plongées dans l’hélium liquide. Deux aimants de ce type sont présents au BIP: un pour la RPE en bande W (3.3T permanent), un pour le MCD (Magnetic Circular Dichroism – pas de champ permanent, jusqu’à 8T en fonctionnement). Une signalisation autour de l’aimant marque la zone interdite au personnel non autorisé.

Les risques concernent:

  • Les personnes porteuses d’un pacemaker: elles sont interdites d’accès dans les salles signalées. Le champ magnétique risque de dérégler la pile et d’entraîner des troubles du rythme cardiaque.
  • Les objets ferromagnétiques: l’attraction par le champ magnétique statique risque de les transformer en projectiles. Tous les éléments susceptibles d’être attirés par le champ magnétique doivent être déposés à l’entrée de la salle (téléphone portables, clés, bijoux, …).

Remarques:

  • La majorité des stimulateurs cardiaques ne risque pas d’être perturbée en dessous de 0,5 mT, mais certains implants ferromagnétiques ou appareils électriques (autres que les stimulateurs cardiaques) peuvent être affectés par des champs magnétiques de quelques milliteslas.
  • Les montres analogiques, les cartes de crédit, les bandes magnétiques peuvent être altérés à partir de 1 mT.
  • Les champs magnétiques statiques n’engendrent aucun problème pour la santé humaine.

L’étiquetage des produits chimiques comporte différentes indications. Ces indications doivent être parfaitement interprétées avant toute utilisation.

En 2015, un nouveau système d’étiquetage a été mis en place. Des produits plus anciens étant encore présents dans les laboratoires, les deux systèmes d’étiquetage cohabitent. En savoir plus…

  • Ancien système d’étiquetage: pictogramme dans un carré à fond orange accompagné de phrases de risque (phrases R) et de prudence (phrases S). En savoir plus…
  • Nouveau système d’étiquetage (SGH: Système Général Harmonisé): pictogramme dans un carré à bords rouges. La réglementation définissant le contenu de l’étiquette est modifiée.Certains des pictogrammes ressemblent aux anciens. Attention : ils ne représentent pas forcément les mêmes dangers et ne sont pas systématiquement associés aux mêmes produits chimiques. De nouvelles phrases remplacent les phrases R et S. Des mentions de danger et des conseils de prudence indiquent désormais comment stocker, manipuler, éliminer les produits chimiques, et que faire en cas de fuite ou d’accident. En savoir plus…

Ce qu’il faut retenir…

  • Les produits CMR (Cancérogènes, Mutagènes, Reprotoxiques) et T+ (très toxiques) sont répartis en trois catégories:
    • dangerosité avérée (catégorie 1),
    • dangerosité très probable (catégorie 2),
    • dangerosité possible (catégorie 3).

En savoir plus… et encore plus…

  • La fiche individuelle d’exposition aux produits chimiques dangereux est à remplir chaque année. Elle vise à identifier les expositions aux produits chimiques dangereux. Il est de l’intérêt de chaque personnel de rédiger ce document qui est conservé indéfiniment, notamment dans le cas où une maladie professionnelle se déclarerait au bout de plusieurs années. Pour savoir comment remplir cette fiche…

La majorité des microorganismes manipulés au BIP sont de groupe 1, seule l’équipe du BIP01 est habilitée à manipuler et créer des OGM de groupe 2. Ces manipulations sont réalisées dans un des laboratoire L2 de l’IMM.

I-Les micro-organismes manipulés au Bip sont les suivants :

-groupe 1 : Aquifex aeolicus, Desulfovibrio vulgaris, Acidithiobacillus ferroxidans, Escherichia coli, Chlamydomonas asterionella, Chlamydomonas reinhardtii, Thalassiosira pseudonana, Polytomella, Shewanella oneidensis, Shewanella trabarsenatis ANA-3, Desulfovibrio fructosovorans, Desulfovibrio vulgaris Hidenborough, Ferrimonas balearica DSM9799, Halorhodospira halophila SL-1, Rhizobiumsp NT-26, Thermococcus sp, Clostridium acetobutylicum.

-groupe 2 : Salmonelle typhimurium, Acinetobacter baumanni, Pseudomonas aeruginosa

II-Définitions :

  • Agents Biologiques: Les micro-organismes, y compris les micro-organismes génétiquement modifiés, les cultures cellulaires et les endoparasites humains susceptibles de provoquer une affection, une allergie ou une intoxication.
  • Micro-organismes: Une entité microbiologique, cellulaire ou non, capable de se reproduire ou de transférer du matériel génétique.
  • Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) : Ce sont des organismes dont le matériel génétique a été modifié autrement que par multiplication ou recombinaison naturelle.

III- Classement des agents biologiques:

Les agents biologiques (naturels ou OGM) sont répartis en quatre groupes suivant leur pathogénicité et l’existence ou non d’une prophylaxie ou d’un traitement efficace. Ce classement concerne les bactéries, les virus, les parasites et les champignons, il est mis à jour régulièrement.

Groupes de risques : du plus faible (1) au plus important (4)

1 : n’est pas susceptible de provoquer une maladie chez l’homme

2 : peut provoquer des maladies chez l’homme, mais la propagation est peu probable. Des traitements ou/et des prophylaxies existent pour lutter contre.

3 : est pathogène pour l’homme et la propagation est possible, mais des traitements ou/et prophylaxies existent généralement.

4 : cause des maladies graves chez l’homme, risque de propagation élevée, il n’existe pas de moyen prophylactique, ni de traitement efficace.

http://www.inrs.fr/risques/biologiques/reglementation.html

 

Les OGM réalisés dans notre laboratoire sont systématiquement déclarés auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche via la création d’un dossier dans l’application « DUO ».

Le BIP possède l’agrément pour l’utilisation confinée d’OGM de classe 1 et 2.

 

IV-Voie de pénétration des micro-organismes dans l’organisme :

Aérienne : inhalation d’aérosol au cours des manipulations (ex : ouverture des tubes immédiatement après centrifugation, remise en suspension par aspirations et refoulement)

Digestive : les interdictions de pipeter à la bouche, de boire, de manger et de fumer dans les laboratoires ont considérablement diminué le risque de contamination par ingestion. Cependant, le non-respect des règles élémentaires d’hygiène constitue encore un risque non négligeable (porter ses mains à la bouche sans les avoir lavées, sucer un stylo etc. …).

Cutanée ou oculaire : la contamination peut se faire par projection dans l’œil ou sur la peau saine ou lésée, mais également suite à une coupure, piqûre, morsure ou griffure.

V-Principes généraux de prévention :

 Formation des travailleurs avant qu’ils n’exercent une activité en contact avec les M-O

  • Risques pour la santé
  • Précaution à prendre pour éviter l’exposition
  • Port des EPI
  • Tri, collecte, stockage, transport et élimination des déchets
  • Prévenir les incidents et accidents
  • Procédure en cas d’accident

VI-Locaux de confinement ou niveau de sécurité biologique (NSB):

http://www.cnrs.fr/infoslabos/reglementation/CGGrecommand.htm

Les niveaux de confinement correspondent à chacun des groupes de risques.

Le laboratoire L1 pour la manipulation des organismes du groupe 1.

Le matériel manipulé n’est pas pathogène. Il s’agit d’un laboratoire standard séparé des autres locaux par au moins une porte et ayant les caractéristiques suivantes :

– espace convenable pour les manipulateurs

– surfaces lisses, murs, sols, paillasses, imperméables, faciles à nettoyer et résistante aux agents de nettoyages et de désinfection

– absence d’endroit difficilement accessible aux nettoyages, ex : plinthes

– évier, lavabo permettant le lavage des mains

– un vestiaire

Le laboratoire L2 permet la manipulation des M-O de classe 2.  En plus des règles énoncées ci-dessus pour le L1, d’autres caractéristiques s’ajoutent

  • Son accès est réglementé et verrouillable.
  • A l’entrée, un marquage du niveau de confinement et pictogramme de « danger biologique »
  • Robinets à commande non manuelle
  • Etanchéité du local pour désinfection par fumigation
  • Présence de matériel spécifique comme PSM type II

Guide risque biologique-CNRS

Dans les laboratoires du BIP, différents gaz sont utilisés. Ils proviennent soit de bouteilles de gaz comprimé présentes dans les laboratoires, soit du réseau de gaz sécurisé.

  • Risques liés aux bouteilles de gaz comprimé
    • Éclatement ou rupture lié à la pression: des risques de dommages importants existent, liés à la projection violente de matière, à la mise en mouvement des cylindres, au fouettement par des tuyauteries flexibles… Les vannes sont les parties les plus fragiles des cylindres de gaz et des ruptures peuvent se produire lors d’un choc sur le robinet ou le détendeur, comme lors d’une chute.
    • Risque thermique: la détente des gaz provoque un refroidissement. Outre la baisse de température du gaz lui-même, ce phénomène peut provoquer un abaissement important de la température des équipements à  proximité de la zone de détente (détendeur, raccord, tuyauterie). Une détente importante peut donc présenter des risques de brûlure et des risques de rupture mécanique.
    • En savoir plus…
  • Risques liés à la nature du gaz
    • Les gaz inflammables, comme l’hydrogène, peuvent brûler ou exploser lorsque la concentration du gaz dans l’air est comprise entre la limite inférieure d’inflammabilité (LII) et la limite supérieure d’inflammabilité (LSI). Dans l’air, dans les conditions normales de température et de pression, l’hydrogène est inflammable à des teneurs comprises entre 4% (LII) et 75% (LSI) du volume du mélange. Ce  domaine d’inflammabilité très étendu le rend particulièrement dangereux en cas de fuite.
    • Les gaz comburants ou oxydants peuvent réagir avec violence au contact de matières combustibles. Des incendies ou des explosions sont possibles. Sont oxydants tous les gaz contenant une proportion d’oxygène supérieure à celle de l’atmosphère (21%).
  • Risques liés aux fuites de gaz
    • En cas de fuite, les gaz peuvent devenir asphyxiants en réduisant  la teneur en oxygène dans l’air (par dilution). Cette situation peut être particulièrement dangereuse avec des gaz inodores, dont la présence ne peut être détecté que trop tard. Il existe un risque d’anoxie lors de la manipulation dans des locaux confinés ou mal ventilés.
    • En cas de fuite, les gaz plus lourds que l’air se concentrent dans les points bas, comme les sous-sols. Les gaz plus légers que l’air se concentrent dans les points hauts, au niveau du plafond.
    • Les pièces à risque du BIP possèdent des détecteurs qui permettent en permanence de vérifier les taux d’oxygène et d’hydrogène.
Au BIPCONOH2RH5O2ArN2
densité0.971.040.071.111.390.97
 AnoxieAnoxieAnoxie

Les Risques non spécifiques au BIP

Les troubles de la concentration, du sommeil, l’irritabilité, une forme de nervosité, une fatigue importante, des palpitations sont des conséquences des Risques PsychoSociaux (RPS). En cas de fort stress, de harcèlement, d’épuisement professionnel, etc., il est important de pouvoir parler. Mais à qui ?

  • Au laboratoire: un groupe de travail sur les RPS, représentatifs des catégories de personnel et des différentes équipes, est présent au BIP et ses membres sont à votre écoute en toute confidentialité en cas de problème.
  • A Aix-Marseille Université: un psychologue est à votre écoute au SIUMPPS. Rdv au 04 13 94 97 13.
  • Au CNRS: la médecine du travail (voir page d’Accueil de Safe and green), un assistante sociale (Audrey ALLIO – 04 91 16 41 64), une adresse mail (). En savoir plus… Encore plus… To learn more… And more…

Plus de contacts… More contacts…

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) regroupent un ensemble d’affections de l’appareil locomoteur (muscles, tendons, nerfs, articulations) se traduisant par des douleurs et une gêne fonctionnelle. Ce sont des maladies plurifactorielles, avec une forte composante professionnelle. En effet, les TMS représentent plus de 80% des maladies professionnelles déclarées.
En savoir plus… et encore plus…